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Loco Locass - Текст песни Tous les jours
Tous les jours, retrouver ses yeux égarés
À tâtons, une à une, ramasser ses dents
Se refaire une bouche pour aimer Tous les jours, remettre le coeur à la bonne place,
Là où ça fait mal
À chaque matin, démembré,
Jambes et bras cassés
Recoudre les éclats d'un miroir fracassé
Qui renvoie l'image floue, embuée,
De l'aliéné qui travaille à sa perte
Comme un fou, un forcené À chaque matin se déprendre, se délier les mains
Reprendre le terrain perdu
À chaque matin, regagner sa solitude
Une fois secouées la torpeur et l'hébétude Tous les jours, se souvenir de toi pour mieux voir
Refuser d'aller sans désir et sans mémoire
À chaque matin, éviter que ça devienne une habitude
De mourir à soi-même comme tous ceux-là qui capitulent Il ne faut qu'une nuit pour s'endormir,
Se rêver éveillés durant des siècles sans se souvenir
Qu'il ne faut qu'un jour pour s'en sortir,
De cette vie rêvée où rien n'arrive Tous les jours, parano
Se méfier même des mots
De l'esprit derrière la lettre, souvent collabo
Entendre ce qui nous sape même jusque dans la langueLoco Locass - Tous les jours - http://ru.motolyrics.com/loco-locass/tous-les-jours-lyrics.html
Lorsqu'on la parle et qu'on la regarde comme un bilingue Dans la plaie, tremper la plume pour qu'elle saigne
Une parole qui désenchante et désenchaîne,
Pas celle qu'on nous sert de plus en plus à la Première Chaîne Trouver les mots qui mettent ta main dans la mienne
Refuser qu'on nous disent que c'est une bêtise,
Comme tous ceux-là qui chantaient "Le temps des cerises"
Saisir une fois pour toutes qu'épouser la résistance,
C'est vivre le vrai début de notre appartenance Comprendre qu'il n'y a rien à comprendre
Quand la raison t'explique qu'il faut se rendre à l'évidence
Renoncer, c'est être libre de disparaître sans plus attendre
Chacun pour soi dans le confort et l'indifférence Il ne faut qu'une nuit pour s'endormir,
Se rêver éveillés durant des siècles sans se souvenir
Qu'il ne faut qu'un jour pour s'en sortir,
De cette vie rêvée où rien n'arrive Tous les matin, entre la voix d'André Fortin,
Celle de tous ces suicidés sans destin
Connus ou anonymes, morts seuls dans leur chambre
Tandis que hurle, dehors, novembre Refuser net qu'on évite le mal
En parlant enfin de maladie mentale
Car être solidaire, c'est se montrer responsable
Et parler pour que cesse l'aliénation nationale Nous n'aurons de repos que lorsque nous serons libres
Ce n'est pas un vain mot, oui ! et ça devient possible
Les mots ne sont plus vains, parce qu'ils nous font vivre
Je me souviens que je ne veux plus mourir