- Голоса:
Bernard Joyet - Текст песни Verdun
Le temps semble s´offrir une sublime pause
Tout est sérénité dans mon joli jardin
Si je me penche un peu, quelle métamorphose!
Si je me penche encore, alors là , c´est Verdun!
Élytres, carapaces
Se heurtent, se fracassent
Boucliers et carcasses
S´entassent dans des trous
Et dans un spasme infime
Un soubresaut ultime
Les infirmes victimes
S´embourbent dans la boue
C´est Verdun!
Des griffes s´articulent
Comme des tentacules
Portant aux mandibules
Une nymphe éventrée,
Par une plaie ouverte
Perle la sève verte
De cette larve inerte
Lacérée, déchirée
C´est Verdun!
Cruellement la mante
Au demeurant charmante
Délicieuse amante
Dissèque son amant
Une fourmi géante
Suce la chair gluante
D´une cigale béante
Qui se meurt en chantant
C´est Verdun!
Et le grillon champêtre
Gesticule, s´empêtre
Ses pattes s´enchevêtrent
Dans les mailles de soie
La nasse arachnéenne
De force herculéenne
L´enrobe d´une gaine
Qui étouffe sa proie
C´est Verdun!
Tétanisés de trouille
Des soldats en vadrouille
Croisent une patrouille
De carabes dorésBernard Joyet - Verdun - http://ru.motolyrics.com/bernard-joyet/verdun-lyrics.html
Narguant la citadelle
La brave coccinelle
Exhibe aux sentinelles
Son torse décoré
C´est Verdun!
On s´incise la carne
On s´étripe, on s´écharne
On s´agrippe, on s´acharne
Corps-Ã -corps, bout portant
Les viscères tranchés
Les ailes arrachées
Et les têtes fauchées
Jonchent le sol fumant
C´est Verdun!
Quand le jour s´étiole
Sous le feu des lucioles
Les dernières bestioles
S´escriment au combat
Les silphes nécrophages
Passent au ramassage
Des restes du carnage
Des boyaux, des abats
C´est Verdun!
Si, au-dessus de nous, trône un Être suprême
Il devrait se pencher sur son joli jardin
Les insectes c´est nous, nos guerres sont les mêmes
La Terre est un foutoir qui ressemble à Verdun
Crânes et carapaces
Se heurtent, se fracassent
Boucliers et carcasses
S´entassent dans des trous
On s´incise la carne
On s´étripe, on s´écharne
On s´agrippe, on s´acharne
Embourbés dans la boue
En débâcles fébriles
Des effarés s´exilent
Quand la botte imbécile
A piétiné les fleurs
En colonne infinie
Une horde bannie
Dérive à l´agonie
Sous l嫁"il du pr̩dateur