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Barbara - Текст песни Mon Enfance
(Monique Andrée Serf)
J'ai eu tort, je suis revenue
Dans cette ville, au loin, perdue où j'avais passé mon enfance.
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir,
Le coteau où glisse le soir, bleu et gris, ombre de silence
Et j'ai retrouvé, comme avant, longtemps après
Le coteau, l'arbre se dressant, comme au passé.
J'ai marché, les tempes brûlantes, croyant étouffer sous mes pas
Les voix du passé qui nous hantent et reviennent sonner le glas
Et je me suis couchée sous l'arbre, et c'était les mêmes odeurs
Et j'ai laissé couler mes pleurs, mes pleurs...
J'ai mis mon dos nu à l'écorce
L'arbre m'a redonné des forces, tout comme au temps de mon enfance
Et longtemps, j'ai fermé les yeux
Je crois que j'ai prié un peu, je retrouvais mon innocence.
Avant que le soir ne se pose, j'ai voulu voir
La maison fleurie sous les roses, j'ai voulu voir
Le jardin où nos cris d'enfants jaillissaient comme sources claires.
Jean, Claude et Régine et puis Jean, tout redevenait comme hier.
Le parfum lourd des sauges rouges, les dahlias fauves dans l'allée.
Le puits, tout, j'ai retrouvé, hélas...Barbara - Mon Enfance - http://ru.motolyrics.com/barbara/mon-enfance-lyrics.html
La guerre nous avait jetés là
D'autres furent moins heureux, je crois, au temps joli de leur enfance
La guerre nous avait jetés là
Nous vivions comme hors-la-loi et j'aimais cela, quand j'y pense.
Oh ! Mes printemps, oh ! Mes soleils, oh ! Mes folles années perdues
Oh ! Mes quinze ans, oh ! Mes merveilles, que j'ai mal d'être revenue
Oh ! Les noix fraîches de Septembre et l'odeur des mûres écrasées.
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé, hélas...
Ils ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs, du temps béni de son enfance
Car parmi tous les souvenirs
Ceux de l'enfance sont les pires, ceux de l'enfance nous déchirent.
Vous, ma très chérie, ô ma mère, où êtes-vous donc, aujourd'hui ?
Vous dormez au chaud de la terre et moi, je suis venue ici
Pour y retrouver votre rire, vos colères et votre jeunesse
Mais je suis seule avec ma détresse, hélas...
Pourquoi suis-je donc revenue et seule, au détour de ses rues ?
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche, pourquoi suis-je venue ici
Où mon passé me crucifie ? Elle dort à jamais, mon enfance...